Olivier Perrot

Biographie

Olivier Perrot plasticien photographe, né en 1963, a suivi des études d’art plastique à l’université de Saint-Denis. Il présente son travail pour la première fois, à 20 ans, lors de l’exposition  « Dix jeunes, dix questions à la photographie ». Alain Fleig, commissaire de l’exposition, lui transmet le feu sacré : il sera photographe-plasticien ou… plasticien-photographe ; selon l’humeur du moment, la place accordée à la lumière ou le regard porté sur ses images.

Depuis toujours, il vit et travaille en banlieue parisienne : Montrouge, Nanterre, Vitry-sur-Seine ou Ivry-sur-Seine, c’est à la marge de la ville-lumière, à l’abri des faux-semblants, qu’il piste les traces d’activités humaines de toutes natures qui constituent une part de sa démarche artistique. L’autre versant de ses recherches plastiques se situe du côté de la question de la représentation de la réalité par la photographie. C’est ainsi que, s’affranchissant du medium que constitue l’appareil photographique, au plus près du contact avec la matérialité de l’objet saisie comme image, il a – depuis plusieurs années – fait sienne la technique du photogramme. Cette image photochimique, obtenue avec le seul jeu de l’impression directe sur papier et l’intervention de la lumière, lui donne l’occasion de créer plusieurs séries. Des autoportraits tout d’abord, représentation du corps et de l’esprit, théâtre d’une violence intérieure et invisible assumée. Puis des séries plus énigmatiques, plus immatérielles mais aussi plus apaisées peut-être, comme celles réalisées avec la pluie ou la neige. Des séries où la trace laissée est au centre du questionnement et où le photogramme s’apparente à une technique de brouillage des pistes.

Olivier Perrot est membre du Groupe Novembre avec lequel il a exposé dernièrement en Corée et à Paris. Créé en 1997, ce collectif d’artistes rassemble des plasticiens qui prennent en charge la mutation du regard qui nous affecte tous : « Chacune des images que produit chacun des membres du Groupe est une épine s’avançant vers la nuit de notre œil, est une épingle qui frôle la surface translucide de notre cornée, est une pointe acide qui use la trame de nos rêves. » (Jean-Louis Poitevin, critique d’art).

Empruntant des chemins très divers, Olivier Perrot a aussi été compagnon de la revue Cassandre/Horschamp, inventant la couverture de chaque numéro de 1997 à 2015 et réalisant de nombreuses illustrations. Avec deux chorégraphes, il a également animé un atelier de création de gestes et d’images au sein de l’hôpital psychiatrique de l’Institut Marcel-Rivière à La Verrière (78) pendant 5 ans. Il a travaillé par ailleurs à partir d’un stock de négatifs provenant des archives d’un laboratoire de photographie industrielle. En 2014, il a collé ses photomontages sur les murs de Vitry-sur-Seine s’inscrivant ainsi dans l’héritage des surréalistes et des dadas qui déplaçaient les arts visuels hors des lieux consacrés. Depuis lors, son travail de création s’est recentré sur l’exploration des multiples possibilités qu’offre la pratique du photogramme.

Expositions :

2023
• Sol Mur Temps/ Intrication,  Espace Icare, Issy-les-Moulineaux (92)
• Installation performance lors des rencontres proposées par la Caravane autour du livre de Nicolas Roméas, Juste un mot. La révolution du sensible, éd. Langage pluriel.
Théâtre Le vent se lève ! à Paris ; théâtre La Gare mondiale, Bergerac ; Itinéraires singuliers, Dijon; espace culturel La fonderie, Le Mans.
• 30 années c’est pas rien !, ©CRANE lab, ancien château de Chevigny, Millery (21)
• Le Mur a 10 ans, Le MUR espace de création, Écuelles (77)
2019
• Installation photographique Nuit blanche au Kilowatt, Vitry-sur-Seine (94)
• Lumière portée, Jae-Kyoo Chong, invité le Groupe Novembre, Prieuré de Pont-Loup, Moret-sur-Loing (77)
2018
• Une vie de chien, L’Amitié, Vitry-sur-Seine (94)
• Des artistes et des abeilles…, La topographie de l’art, Paris
• … Recomposées, TK-21, Galerie La ville A des Arts, Paris
2017
• Frontières de l’être, Data Meta Datas Trans-Images TK-21, Galerie Mamia Bretesché, Paris
• Ce qui sauve les abeilles…, La Parole errante à La Maison de l’arbre, Montreuil
2016
• Territoire de l’être/espaces de l’homme, Le MUR espace de création, Écuelles Moret-sur-Loing (77)
• Dé-croire #5 Les mirages,
TK-21, Galerie La ville A des Arts, Paris
• Contemporary photographe from France, Taipei photo 2016, Taïwan
2015
• Votum Solvit Libens Merito, Festival ex-voO !, Avallon
• Photophysique Tissage Photogramme
, Galerie La Ville A des Arts, Paris
• Les 20 ans de Cassandre/Horschamp, La Maison de l’arbre, Montreuil
• PARTIcipe présent, Espace Niemeyer (siège du PCF), Paris
2014
• L’exp(l)osition du rire, hall Pajol, Paris
• N’oublions pas Fukushima, Performance urbaine du 11 mars à Vitry-sur-Seine.
• Qu’est-ce que tu fabriques quand tu es seul(e) ? et People in the sun
Olivier Perrot, vidéo. Christophe Zaorski et Madeleine Abassade, chorégraphie. Festival du printemps de la création. Art Studio Théâtre, Paris et Institut Marcel-Rivière, La Verrière (78).
• Les archives du futur. Réalisation de collages urbains sur les murs de Vitry-sur-Seine 2013
2013
• Screen/Scape VIII Shiryaevo Biennale of Contemporary Art, Samara, Russie
• Rencontres Estivales Artistiques, Le MUR espace de création, Écuelles Moret-sur-Loing (77)
• Cyclone Industriel. Festival Street as a museum – museum as a street.  Samara, Russie

English
Olivier Perrot Photographer
Born in 1963 in Paris, the photographer Olivier Perrot works for a state institution. He is simultaneously developing his own artistic creation. After a Plastic Art degree, he takes part in the exhibit “Ten young people, ten questions asked to photography”, afterwards he proposes collective and personal exhibits, based on a reflexion on the representation of body and spirit, both stages of an inner and visible violence. Through this peculiar disclosure, the body is irradiated, pierced, made transparent, without loosing its modesty ever. Through the appropriation of the photogramme technique, a photochemical image made without camera, with the sole effect of the light on the photographic paper, Olivier Perrot develops a plastic research that gives shape to the notion of series and enables the look to take possession of the given shapes… with the risk to let oneself go into them, and get driven by his own doubts.

German
« Rayogramme »
Das Rayogramm ist ein fotochemisches Bild, das ohne die Hilfe eines Fotoapparates entsteht. Man erhält es allein dadurch, dass man auf lichtempfindlichem Papier dunkle oder durchsichtige Objekte legt und den so behandelten Film danach normal entwickelt. Rayogramme hatten ihre Blütezeit in den Zwanziger Jahren des 20. Jahrhunderts. Schon die Pioniere der Fotografie – von William Fox-Talbot bis zu Man Ray – haben mit dieser Technik experimentiert. Für Làslo Moholy-Nagy, den bedeutenden russischen Konstruktivisten « ist das Photogramm die Essenz der Fotografie, das Produktionsverfahren selber, die Grundlage der Fotografie, welche sie charakterisiert. Es stellt in diesem Sinne den Ausgangspunkt jeglicher möglichen fotografischen Praxis dar ».
Olivier Perrot : Fotograf 1963 in Paris geboren arbeitet Olivier Perrot heute als Fotograf für das Sozialwohnungsbüro in Saint-Denis.
Daneben betätigt er sich weiterhin als freier Künstler. Zum ersten mal an die Öffentlichkeit trat er 1983, nach seinem Studium der plastischen Kunst an der Universität von Saint-Denis, im Rahmen der Ausstellung « Dix jeunes, dix questions à la photographie ».
Danach folgten Einzel- und Gemeinschaftsausstellungen, bei welchen sich bei ihm das Thema der Suche nach der geeigneten Darstellung des Körpers und des Geistes als Bühnen von innerer, unsichtbarer Gewalt herauskristallisierte. In einer spezifischen Entblössung wird der Körper dabei ausgestrahlt, durchdrungen, durchsichtig gemacht, ohne dass dieser seine Intimität verlieren würde.